Guadeloupe : "l'île aux belles eaux"

Publié le par loetberny

Lundi 28 février, c’est parti pour la Guadeloupe ! 13 jours au soleil avant de revenir au boulot et de recevoir les résultats des mutations que nous attendons avec impatience… Après un week-end bien sympa passé à Paris chez Julie et Tof (merci à eux), nous voilà en salle d’embarquement. Traditionnel rituel : Xanax et Atarax pour shooter Laurent pendant que Berny vaque de boutiques duty-free en boutiques duty-free… Décollage prévu à 15h. Et de fait, à 14h40 nous sommes installés dans l’avion et à 15h pétantes nous quittons l’aéroport. Bravo Air-France, nettement plus à l’heure qu’Air-Caraïbes ! Après 8h d’un vol sans histoire (Laurent bavant devant un film qu’il n’a pas compris et Berny enchaînant les vidéos et les plateaux repas), nous atterrissons à Pointe-à-Pitre 45 minutes avant l’heure prévue, à 18h, au coucher du soleil. Les techniciens chargés de mettre les bagages sur le tapis roulant étant nettement moins ponctuels que l’équipe d’Air-France, nous attendons presque une heure que nos valises sortent. Le temps de signer les papiers de location de la voiture puis de rejoindre Le Gosier, où habitent Lise et Jérôme, il est 19h30 passées. Premier apéro au rhum, sur la terrasse, par 25 degrés, en compagnie de nos amis et des parents de Jérôme, qui sont arrivés par le même vol, puis excellent dîner préparé par Lise, et enfin dodo bien mérité dans l’appartement d’un voisin, gentiment prêté pour l’occasion.

  

Mardi 1er mars : au petit matin, le soleil brille et il fait déjà bon… Première balade sur la côte du Gosier et premiers iguanes ! Croisés au bord du jardin d’un hôtel, se prélassant sur des branches au dessus de la mer. Incroyables bestioles, semblant sortir tout droit du fin fond de la préhistoire… Nous prenons ensuite la route vers Ste-Anne et St François. Côte sans beaucoup d’intérêt, à part de jolies plages à l’eau claire et turquoise (qui ont été l’occasion d’une première baignade : mer « fraîche » à 26°C). Par contre, l’arrivée à l’extrême Est de l’île (la Pointe des Châteaux) nous laissera des souvenirs. Sous un beau ciel bleu et avec un bon alizé, la mer se fracasse contre les rocher avec, pour toile de fond, l’île de la Désirade en face de nous. Très chouette ! Sans parler du sorbet coco acheté dans un boui-boui en bord de route. Le meilleur de l’île, nous a-t-on dit : on n’a pas été déçus ! Visite ensuite de l’anse Tarare et de l’anse à la Gourde, très belles plages protégées par une barrière de corail. Nous y mangeons dans un lolo avant de repartir vers la Basse-Terre, en passant par les Grands-fonds, une zone de la Grande-terre assez marrante qui, vue de haut, ressemble aux méandres d’un cerveau (une succession de collines ravinées sur une vingtaine de kilomètres). Un véritable parcours de montagnes russes ! Un conseil : ne vous y aventurez pas sans carte ! Deux heures plus tard, nous arrivons à Trois-Rivières, au Sud de la Basse-Terre. Notre premier gîte est perché sur les hauteurs, et accessible par une route qui nous semble quasiment verticale : super impressionnant !! Petit gîte sans prétention, assez sommaire, mais propre et confortable, et bénéficiant d’une vue fabuleuse sur l’archipel des Saintes et l’île de la Dominique. 

  

Le soir se couche et la pluie tombe, pour la première fois depuis notre arrivée. Il pleuvra d’ailleurs toute la nuit. Au petit matin, il pleut encore mais le soleil revient rapidement, vers 8h. Nous sommes toujours calés sur les horaires de métropole et nous sommes réveillés dès 5h30 le matin (en se couchant à 21h, on se fait quand-même de bonnes nuits !). 

  

Mercredi 2 mars : le soleil revenu, nous filons sur la côte sous le vent, car l’alizé est fort et nous voulons plonger dans une zone où la mer n’aura pas été trop remuée. Première plongée en palmes, masques et tubas aux Trois-Pointes, entre Vieux-Fort et Basse-Terre. L’eau est assez claire et nous utilisons pour la première fois notre appareil photo sous-marin. Beaucoup de poissons et de jolis coraux, en pleine santé. Une plongée agréable, mais pas de tortues, dommage. Le midi, nous mangeons « Chez René », à la Marina de Rivière-Sens, à l’entrée de la préfecture de la Guadeloupe (Basse-Terre, petite ville sans intérêt, plutôt moche et délabrée, suite à l’évacuation de 1976 après le réveil de la Soufrière : beaucoup de personnes ne sont jamais revenues chez eux par la suite, et on les comprend : ça sent le souffre dès les premières hauteurs de la ville, ce qui ne rend pas vraiment serein… !). Super planteur devant le port de pêche, où quelques pélicans chassent le poisson. Nous montons ensuite plus au nord, jusqu’à Petite Anse, près de Bouillante, où nous espérons voir enfin des tortues. Mais la plongée n’est pas super, le ciel s’est un peu couvert et la visibilité n’est pas bonne. Pas de tortue… Retour à Vieux-Fort pour un joli coucher de soleil puis dîner au gîte et dodo ! 

  

Jeudi 3 mars : La pluie a fait son retour à Trois-Rivières, pendant la nuit, et il pleut toujours au petit matin. On nous avait prévenus que la zone allant de Trois-Rivières à Capesterre-Belle-Eau était très humide, on n’est pas déçus ! Les serviettes ne sèchent pas, le ciel se vide de toute son eau et l’alizé souffle fort. Il nous faut attendre 10h, avec les vestes, pour voir le soleil revenir timidement. Nous quittons alors le gîte et partons à la découverte des bains de Dolé (sources chaudes dues à des résurgences de nappes passant à proximité du magma de la Soufrière). Très sympa, la baignade dans les bains à 35 degrés, au milieu d’une jungle incroyable (ben oui, zone très humide = végétation fantastique !). Nous sommes un peu déçus de voir le temps instable, car nous voulions faire la soufrière. Mais elle est complètement bouchée, et c’est notre dernier jour dans le Sud-Basse-Terre. Nous nous rabattons sur l’agréable marché de Basse-Terre, où nous achetons du punch-coco, des épices, de la confiture et un ananas. Puis nous filons plonger à nouveau aux Trois-Pointes, toujours dans l’optique d’apercevoir une tortue… Plongée sympa, mais pas de tortues, et un ciel plutôt couvert qui ternit quelque peu les couleurs. Vers 14h30, alors que nous séchons sur un rocher, nous remarquons que les nuages sont élevés et qu’il n’y a plus de nuages bourgeonnant. Hop, ni une ni deux, nous tentons la montée à la soufrière. Arrivés au parking à 15h, nous commençons une ascension au pas de course ! Nous avons 550m de dénivelées à faire et il fera nuit dans 3 heures… Nous avalons la montée en 55 minutes, sous un ciel plutôt dégagé (Laurent peinant un peu sur la fin, après le début un peu rapide !). Au sommet, la brume est là, et une averse se déclenche… Enroulés dans des sacs-poubelle, nous faisons le tour des cratères. Des fumerolles un peu partout, une odeur de souffre qui pique les yeux et la gorge, un bruit de réacteur d’avion dans l’un des cratères, le tout dans le brouillard : ambiance absolument géniale ! On sent la montagne vivre sous nos pieds et nous sommes vraiment impressionnés. C’est la première fois que nous voyons un volcan en activité. Retour à la voiture à 17h, baignade dans de nouveaux bains chauds (les Bains Jaunes) puis coucher de soleil sur la route avant de rejoindre le gîte pour la dernière nuit à Trois-Rivières. La pluie refait son apparition en arrivant au gîte… Il est dit que nos serviettes ne devaient pas sécher ! Malgré tout, le vent est tombé, ce qui nous rassure dans l’optique de la traversée en bateau vers les Saintes, le lendemain matin… 

  

Vendredi 4 mars : Départ pour les Saintes ! La Guadeloupe est toujours en vigilance pour les fortes pluies, mais le soleil est pourtant là dès le matin, et le vent est faible… Ouf ! Traversée un peu remuante malgré tout, mais courte : 25 minutes pour faire les 15 kilomètres. Arrivée vers 9h dans la baie de Terre-de-Haut, classé comme l’une des trois plus belles baies du monde. Et effectivement, c’est superbe ! Un joli village aux toits rouge surplombe la mer et un 5-mats nous accueille à l’entrée de la rade. Ce qui frappe immédiatement, c’est la différence de végétation avec la Basse-Terre. Pourtant proches, les Saintes sont bien plus sèches, recevant peu de pluie. C’est de bon augure pour nos deux jours sur l’île ! Nous nous rendons immédiatement dans notre chambre, chez Francine Bonbon, une habitante du cru, à l’accent à couper au couteau, qui loue des chambrettes dans sa maison. Un confort succinct, mais une atmosphère inénarrable… On se croirait à Charleston au 19ème siècle ! Les photos donnent une petite idée. Nous sommes absolument ravis ! D’autant que le prix est ridiculement bas : 32 € la nuit. Après avoir mangé nos « tourments d’amours », gâteaux locaux achetés à la descente du bateau, nous voilà partis à l’assaut de l’île. En suivant les conseils du guide du routard, nous décidons de ne pas louer de scooter, mais de tout faire à pied. Et bien nous en a pris : nous avons pu découvrir de très beaux petits chemins pour passer d’une baie à l’autre. Un premier constat : ça grimpe sec, surtout sous un soleil de plomb… Un deuxième constat : c’est super beau ! Après la baie du Marigot, où nous avons trouvé une petite plage déserte proche de notre vision du paradis, au milieu des iguanes, nous sommes allés manger à la plage de Pompierre, à l’extrême Est de l’île, avant de finir par une balade sur les falaises en direction de Grande-Anse. Baignades, parfois avec palmes, masque et tuba et crapahutage à travers les mornes de l’île ont rythmé notre journée. On l’a finie au fort Napoléon, devant un coucher de soleil splendide (et une vue imprenable sur la « Guadeloupe continentale », qui semble encore sous la pluie, et deux tornades qui descendaient des nuages sans arriver à rejoindre les terres : voir les photos ; pendant ce temps, aux Saintes, le ciel était toujours dégagé). Retour chez Madame Bonbon pour une douche puis restaurant les pieds dans l’eau, où nous nous sommes régalés pour moins de 15 €. Dodo bien mérité ! 

  

Samedi 5 mars : deuxième journée aux Saintes. Cette fois, nous partons à l’assaut de la partie Ouest de l’île. Plage du Pain-de-Sucre (jolie plongée dans une eau cristalline), puis anse Crawen, sauvage et très belle. Déjeuner dans un petit resto sur le chemin de retour puis dernière marche de 45 minutes pour revenir à Terre-de-Haut avant le départ de notre bateau, à 16h. Nous sommes enchantés par ce qu’on a vu sur cette île et ravis d’avoir décidé d’y passer deux jours. Une soirée dans le bourg, lorsque tous les touristes sont partis, c’est vraiment sympa. Bonne ambiance dans les ruelles et les restaurants, et des habitants très souriants et accueillants. 

  

Ca y est, nous nous sentons vraiment en vacances ! Oui, car nous avons passé les 3 premiers jours à nous projeter vers la rentrée prochaine, en Guadeloupe peut-être… Et ce que nous y avons vu jusque là nous plait énormément pour des vacances, mais beaucoup moins pour y vivre. A ce moment là de notre voyage, nous sommes tous les deux d’accord pour dire que la Guadeloupe est plus variée que la Martinique, et donc plus intéressante en vacances, mais que nous nous sentirions a priori moins à l’aise qu’en Martinique pour y vivre quelques années. Mais nous ne savons pas dire pourquoi. Peut-être des habitants plus froids et distants qu’en Martinique ? Une peur de nous retrouver loin l’un de l’autre sur une île plus vaste que la Martinique ?... 

  

A notre arrivée à Trois-Rivières, nous retrouvons notre voiture, filons dans notre gîte pour récupérer nos valises, et reprenons la route, vers le Nord de la Basse-Terre. Route sous la pluie (alors que nous n’avons pas eu une goutte aux Saintes) puis arrivée à Deshaies, à nouveau sous un ciel dégagé, au moment du coucher du soleil. Cette côte paraît plus abritée des intempéries, étant sous le vent. Nouveau gîte, superbe ! Magoplaya, à Ziotte, sur la commune de Deshaies. Propriétaires très sympas, superbe maison et vue imprenable sur la baie et les couchers de soleil. Nous avons de la chance : le gîte mitoyen n’est pas loué, et les propriétaires s’absentent pour les 3 jours de notre séjour : nous avons les terrasses, la piscine et les petits chats pour nous tout seuls ! 

  

Dimanche 6 mars : journée plage ! Enfin une journée de vrai farniente, sans avaler des kilomètres de sentiers ou de route à bord de notre Fiat Punto (voiture décidément bien pourrie… Tout est « chip », semble prêt à casser, en plastique de mauvaise qualité… L’image qu’on avait de Fiat ne s’est pas améliorée !). Nous trouvons un chouette emplacement sous les cocotiers, dans le sable, à quelques mètres de la mer, et nous y attendons des copains qui doivent venir pour le pique-nique. C’est quasiment 20 personnes qui débarquent à 13h, des personnes rencontrées sur un forum il y a quelques mois. Journée très chouette et de belles rencontres. 

  

Lundi 7 mars : à nouveau à la recherche des tortues… Nous ne désespérons pas et migrons un peu plus vers le Sud, à Malendure (vers Bouillante). C’est parti pour une plongée agréable, mais assez trouble, après les pluies de la nuit qui ont un peu raviné les coteaux. Le soleil est de la partie, mais toujours pas les tortues… Grrr… C’est la première fois que nous avons vraiment chaud : 31°C à midi, alors que les jours précédents, nous tournions plutôt autour d’un agréable 28°C. Nous mangeons chez Christine, que nous avons rencontrée la veille au pique-nique, et qui habite Bouillante. Elle nous a préparé un excellent apéro, puis un étonnant gratin de papaye verte, accompagné de bœuf au cacao et aux bananes plantains, et enfin un gâteau à l’ananas… Bref, on a été gâtés ! Après ce très agréable moment, on se quitte en se donnant rendez-vous le vendredi suivant pour une « soirée-kassavs » à Capesterre ! Nous repartons vers Deshaies en milieu d’après-midi puis nous nous baignons à Grande-Anse après un petit sorbet coco (qui ne valait pas celui de la Pointe des Châteaux). Coucher de soleil, plongeons dans la piscine du gîte, dîner et dodo, en rêvant de tortues… 

  

Mardi 8 mars : Encore et toujours un beau soleil… Nous entamons la journée par le jardin botanique de Deshaies. Très très beau ! Après une petite marche à travers cette propriété qui était celle de Coluche, nous finissons la matinée au bar du jardin. Petit planteur qui nous a bien mis K.O. ! Nous avons eu (un peu) honte en regardant notre montre, complètement pompettes : il était 10h20 du matin… ! Nous quittons ensuite Deshaies pour la partie Nord de la Basse-Terre : Anse à la perle, puis les petites plages perdues et difficiles d’accès avant Ste-Rose. Petite marche et bonnes baignades, avec vue imprenable sur l’île de Montserrat et son volcan fumant, ainsi que sur les îles d’Antigua et Barbuda. 

  

Mercredi 9 mars : dernière chance pour les tortues ! Nous repartons vers Bouillante et tentons à nouveau une plongée au Petit-Malendure, sur les conseils de Christine qui nous a dit qu’elle en voyait quasiment à chaque plongée dans ce coin-là. Après 45 minutes à palmer le long de la pointe, nous rebroussons chemin, déçus de ne pas être arrivés à voir une seule tortue en 9 jours… Et là, d’un seul coup, Berny sort la tête de l’eau et appelle Laurent, qui palme allègrement vers le rivage… Une tortue ! Nous nageons avec elle durant plus de 10 minutes. Elle semble habituée à l’homme et ne montre aucun signe de crainte. On arrive parfois à l’approcher à moins d’un mètre, et elle fait des boucles entre nous sans s’éloigner vers le large. Elle vole, elle plane, aussi gracieuse sous l’eau qu’elle est pataude sur terre. C’en est même surprenant. Bref, c’est un instant magique, qui s’éternise, jusqu’à ce que Madame décide enfin à nous abandonner. En quelques secondes, elle quitte la zone et nous la voyons disparaître au loin, dans le bleu de la mer des Caraïbes, incapables de la suivre. Nous rejoignons la plage, enchantés, et nous vérifions immédiatement que les photos prises ne sont pas ratées… Ouf ! Deux ou trois photos sous-marine sembles très réussies ! Retour vers Deshaies, farniente sur la plage puis nous rentrons au gîte pour faire les valises et un brin de ménage : demain, c’est le départ pour Marie-Galante ! 

  

Jeudi 10 mars : Marie-Galante ! Nous fermons les valises puis la porte du gîte sur les coups de 5h30. Après un arrêt sur la plage de Deshaies pour remplir une petite bouteille du beau sable rose pour les parents de Laurent, nous entamons la route de la traversée, sous la pluie. Nous entrons donc dans la superbe forêt primaire de la Basse-Terre, avec notre Fiat qui râle un peu dans les montée (mais qui tient !), avant de rejoindre la côte-au-vent. Nous voyons souvent la trace d’anciens éboulement et nous rendons compte à quel point le sol est meuble et peu stabilisé le long de cette route. Nous comprenons alors pourquoi, à chaque épisode de forte pluie, la traversée est fermée. Nous arrivons à Petit-Bourg vers 6h30, déposons les valises chez Aurélie, et nous voilà partis, tous les trois, vers la marina de Pointe-à-Pitre. Nos billets sont bien réservés, et nous récupérons l’avoué pour la location de la voiture sur Marie-Galante. Aucune mauvaise surprise, les réservations effectuées depuis la métropole ont toutes été bien faites. A 8h, notre bateau quitte la Guadeloupe « Continentale » et nous arrivons à Grand-Bourg, après une traversée plutôt calme, vers 9h15, sous un beau soleil. Première impression : Grand-Bourg n’est pas spécialement jolie, mais nous commençons malgré tout notre journée par un petit déjeuner en terrasse. Aurélie en profite pour se renverser son chocolat chaud sur les pieds… A 10h, nous entamons notre tour de l’île, par la côte Ouest. Plages superbes, turquoises, au sable blanc, puis falaises déchiquetées, battues par les vagues et le vent, tout au Nord. Nous rebroussons chemin et, après une rapide baignade à l’anse de Mays, nous trouvons un petit restaurant les pieds dans l’eau vers Saint Louis. Nous passons ensuite une petite partie de l’après-midi sur la plage de Folle-Anse puis finissons notre petite découverte par la « route des Moulins ». Nous en trouvons d’ailleurs de très beaux, en état de fonctionnement, sous un soleil couchant qui donne de jolies couleurs orangées. Nous arrivons à notre hôtel, à Capesterre, vers 18h30, à la tombée de la nuit. Après une installation rapide dans nos chambres (deux étoiles, propres, jolies, confortables et assez spacieuses, pour seulement 45 € !), nous faisons un plongeons dans la piscine à débordement, face au lagon qui, en contrebas, prend lentement les couleurs sombres du ciel, puis nous filons à la douche avant de partir dans le village pour chercher un restaurant. Sur les conseils du Routard, nous nous décidons pour le « Reflet de l’île ». Et nous ne sommes pas déçus. Nous finissons par un digestif et nous sortons du restaurant, complètement pompette, pour nous retrouver… devant 3 gendarmes ! Nous hésitons à rentrer à pied à l’hôtel, car nous ne sommes qu’à 800 mètres et les gendarmes se sont installés au bout de la ruelle que nous devons emprunter. Finalement, nous passons au moment où ceux-ci sont occupés avec une autre voiture et rentrons dormir ! 

  

Vendredi 11 mars : Marie-Galante, the end ! Réveillés à 6h30 après une excellente nuit, nous préparons nos affaires puis quittons nos chambres. C’est un petit-déjeuner gargantuesque qui nous attend sur la terrasse de l’hôtel : café, thé, chocolat, fruits, viennoiseries, pain, œufs sur le plat, fromage, beurre, confiture, jus d’orange, etc… Nous prenons la voiture, vers 9h, complètement pleins ! Première étape : l’anse Feuillard. Indiquée nulle-part, il est difficile de la trouver. Mais après plusieurs essais, nous y arrivons enfin ! Jolie plage très sauvage, avec un beau lagon protégé par une barrière de corail. La plongée, néanmoins, est décevante. Peu de couleurs, peu de poissons et rien de spectaculaire. Malgré tout, nous passons un excellent moment à batifoler dans l’eau, puis nous faisons une petite sieste à l’ombre d’un raisinier. Nous retournons ensuite à la voiture et décidons de passer le reste de la journée à Capesterre, sur la plage de la Feuillère, véritable plage de carte postale, face à la Dominique et à la Martinique, que nous devinons au loin. Cocktail dans l’eau, baignades, siestes et farniente… Puis nous quittons Capesterre vers 15h pour rejoindre Grand-Bourg. Nous rendons la voiture à Hertz et reprenons le bateau à 16h. Traversée un peu plus remuante qu’à l’aller, mais nous arrivons malgré tout à l’heure prévue : 17h. Après une queue de 20 minutes pour payer notre parking (30 € pour 34 heures de stationnement… Il y en a qui se font plaisir !), nous reprenons la route et rentrons chez Aurélie et David. L’apéro nous y attend et nous finissons la soirée à nouveau pompettes… Décidément, ce n’est pas cette semaine que nous ferons régime ! 

  

Samedi 12 mars : Le lagon des Portes d’Enfer et la pointe de la Vigie… Très belle journée, toujours sous le soleil, à l’extrême Nord de la Grande-Terre. Après avoir vu la Pointe de la Vigie, nous rejoignons Lise et Jérôme à Anse-Bertrand, pour un petit restaurant fort sympathique. Mention spéciale pour la banane flambée, que Berny a commandée au dessert : voir la photo (obscène), ça mérite le coup d’œil ! Nous passons ensuite l’après-midi à plonger puis à nous reposer, sur la très belle plage de la Chapelle. Retour par Port-Louis, bourg sympathique longé par une belle plage étroite, face au coucher de soleil, puis retrouvailles avec Aurélie et David, vers 19h, après un arrêt à Carrefour pour acheter du rhum et nettoyer la voiture au jet. Soirée très agréable sur la terrasse, arrosée de punch (encore !) et un peu de nostalgie à l’idée de quitter l’île le lendemain. C’est surtout le fait de reprendre le travail qui ne nous plaît pas beaucoup ! 

  

Dimanche 13 mars : journée farniente, chez Aurélie et David, à profiter de la piscine et à boire des apéros à l’ombre de la terrasse… Nous nous disons au-revoir vers 15h30 puis partons pour l’aéroport. Enregistrement des bagages, voiture rendue, puis rituel habituel : Xanax, Atarax et duty-free… Chouette, il y a une dégustation de ti-punch dans une des boutiques ! L’avion décolle de nouveau à l’heure (18h15) et nous arrivons à Paris avec un petit quart d’heure de retard, vers 7h du matin. C’est un peu la course pour arriver à trouver le nouvel arrêt de bus, puis nous entrons dans le métro à Villejuif à 9h20 (alors que notre train est à 9h46 à Gare-de-Lyon…). C’est à ce moment-là que nos téléphones sonnent : le ministère nous informe « qu’il n’a pas été possible de réserver une suite favorable à notre demande de changement de département »… Nous sommes sonnés… Nous pensions tellement avoir quelque chose cette année ! Pour un retour sur terre, c’est même un peu violent… Nous attrapons le train, le cœur gros, puis nous essayons de dormir un peu, avant l’arrivée à Grenoble et la reprise des cours pour l’après-midi. 

  

C’était donc un très beau voyage, et nous avons beaucoup aimé l’île. Néanmoins, nous nous voyons moins y vivre qu’en Martinique, car les gens semblent plus froids et le côté un peu plus « occidental » de la Martinique nous attire davantage. Par contre, pour des vacances, nous trouvons que la Guadeloupe est plus sauvage, plus variée, plus contrastée, plus surprenante… Et la Soufrière est quand même bien plus intéressante que la Montagne Pelée ! 

  

Berny a particulièrement aimé les Saintes, alors que Laurent s’est davantage plu à Deshaies. Nous sommes malgré tout d’accord pour dire que ce sont bien les deux zones qui nous ont le plus enchanté. Marie-Galante est jolie aussi, mais il n’y a pas grand-chose à y faire, à part se baigner sur de très belles plages. Nous sommes également du même avis concernant la Basse-Terre, qui nous semble bien plus intéressante que la Grande-Terre. 

  

En résumé, nous sommes ravis par notre voyage, mais l’annonce des résultats des mutations, encore négatif, ternit un peu notre enthousiasme. Il nous faudra certainement quelques semaines pour digérer cela, avant de repartir sur de nouveaux projets ! Prochain voyage ?... Peut-être l’Indonésie et la Malaisie, en février prochain… 

 

Liens : album Guadeloupe - février-mars 2011 (cliquez ici ou sur le lien à droite de cette page)

 

 

 

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